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Le genre humain

lambdaprime Par Le 09/03/2024 à 19:26 0

                                                                                                     

                                                                                            HISTOIRE DU GENRE HUMAIN
 
 


Après des millénaires de stabilité du genre, chez les humains, on assiste depuis 60 ans à des évolutions régulières, qui ont tendances à s’accélérer… sérieusement, pour ne pas dire furieusement.
 
On peut citer deux thèmes principaux :
-  Le domaine sexuel. L’avenue de la qualification L pour lesbienne et G pour gay (homosexuel), a muté rapidement avec les rajouts successifs de : B pour bisexuel, de T pour transgenre, Q pour queer, I pour intersexe, A comme asexuel, X pour tous les autres (aux States, on a décliné plus finement le X et on se retrouve avec LGBTTQQIAAP !!). Avouons l’aspect comique, si ce n’est grotesque de la chose. Bon, on peut imaginer que dans une société tellement basée sur l'apparence, se sentir « différent » incite ces personnes à se regrouper, chose rassurante semble t'il. Mais honnêtement, dans le fond de cette affaire, ce que l'on fait au lit ou comment on le fait n'est pas une information de domaine public ou sociétal !
-  Le domaine lexical. On observe la volonté de bien affirmer la coexistence de mâle et femelle avec des recommandations de rédaction dictées par ce que l’on désigne par « l’écriture inclusive ». On trouvera dans le rédactionnel, l’expression très charmante de « cher.e.s. lectreur.rice.s », aussi sympathique pour l’oreille que pénible à écrire.
Paradoxalement à la « richesse » de cet apport bien théorique, on constate, d’une part, un appauvrissement continue des règles grammaticales, comme les liaisons qui semblent devenues dangereuses (sic) et, d’autre part, la richesse si goûteuse de nos subtilités linguistiques qui s’évaporent, semble t'il comme neige au soleil. Ces derniers marquent un évident effondrement culturel qui va de paire avec cet abandon de tant de mots, au profit systématique d’un seul, épicentre de significations bien spécifiques et sémantiquement irremplaçables. Et comme on sait qu'il est infiniment plus difficile d'enrichir qu'appauvrir...
 
Par ailleurs, on se trouve subitement face à un oxymore, en ce qu’il y a une dichotomie de plus en plus fine dans la classification, sexuelle, et une unification, sociale, des genres !2
De ce dernier, on retiendra que, sous la pression de mouvements féministes s’évertuant à limer toute trace d’aspérité entre l’homme et la femme, la société s’attache à ce qu’il n’y ait strictement aucune différence d’appréciation et de traitement du genre. Ce qui, dans l’absolue, est fort légitime, car gommant un passé dépassé qui consistait en une approche strictement bovine liée à la circonférence musculaire. Cette réduction à un seul et unique attribut (la masse musculaire et deux boules pendantes) est bousculé - in petto - par le fait que l’homme pourra toujours porter la valise de 50 kg quand la femme pourra toujours passer dans un espace plus réduit pour débloquer certaines situations. De même qu’un homme frêle et un costaud et une femme corpulente et une femme élancée n’auront pas et surtout ne développeront pas les mêmes aptitudes.
 
Pourtant, face à tous ces constats, on se heurte à une réalité structurelle donc « dure » : la grossesse. La constitution physiologique des corps sexués humains fait que, seules les femmes peuvent porter un fœtus, le nourrir et le faire se développer jusqu’à l’accouchement.
Deux questions se posent, ici :
-  Pourquoi la création aurait donné des attributs à l’un et pas à l’autre si celles-ci pouvaient être effacées par le biais de facéties des impétrants, sans contrainte extérieure ?
-  Darwin nous a démontré que des évolutions étaient courantes au sein du monde vivant. Elles correspondaient à des réponses d’adaptations inter-collégiales entre chaque individualité de la faune et de la flore, y compris l’ « humain ». Dans le cas présent, quel seraient les intrants qui conduiraient à cette nécessaire mutation ?
 
Je ne trouve pas d’autre réponse à ces questions, que ce qui est décrit dans « Pandora, l’espérance malmenée » :  l’humain ayant dépassé les limites de tous ses désirs, s’en crée par un réflexe qui a mis sa patte avec autorité sur lui. Et là, le champ des possibles est quasi-infini, seulement limité par l’imagination.
 
Et à ce compte, comment ne pas fugacement penser que, dans un futur plus ou moins proche, les vêtements unisexes qui existent depuis des décennie, auront précédés l'absence réelle de distinction morphologique sexuelle ?
 
Je dois avouer qu’après m’être longtemps aventuré sur les chemins de jugements à l’emporte-pièce, je sèche…

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