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Le 30/06/2023
Lorsque la question politique devient philosophique
Le 24/08/2019
Lorsque la question politique devient philosophique
La politique porte sur les actions, l'équilibre, le développement interne et externe de la société, ses rapports internes et ses rapports à d'autres ensembles. Lorsque l'équilibre et les rapports entre ensembles s’effondrent, l'homme doit se ré-interroger sur ses fondamentaux. En d'autres termes, sur la sagesse, qui, comme le disait Aristote, est la science des premiers principes et des premières causes.
A un certain niveau de divergence et de contradiction dans les logiques humaines, il est nécessaire de savoir repartir des liens qui unissent le vivant : celui entre les citoyens de la terre et la terre elle-même.
Lorsque,
- d'un côté, on voit une démographie anarchique, voir irresponsable, et de l'autre, manipulée de façon tout aussi irresponsable par le recours à des techniques de sélections génétiques de plus en plus pointues.
- d'un côté, des pays manquent de main d’œuvre et de l'autre, des populations entières tentent de migrer parce qu'elles n'ont rien.
- d'un côté de la terre, on prend plusieurs douches par jour et de l'autre, il n'y a plus d'eau potable et les terres se dessèchent.
- d'un côté, on éradique les matières premières de la planète pour faire fonctionner son smartphone ou sa voiture et chez l'autre, ce pillage est effectué par de travailleurs de misère qui travaillent dans des conditions insalubres.
- deux pourcents de la planète possèdent plus que les 98 autres et s'en contre-fichent...
la question des rapports entre les hommes, d'une part, et avec leur terre, d'autre part, ne se pose plus sur un terrain politique, mis échec et mat, mais sur le terrain philosophique.
Dès lors que l'action politique n'a plus la main pour enrayer ces injustices, voir ces crimes, c'est finalement la terre qui se charge de dire stop. On réalise aujourd'hui amèrement les dégâts immenses que nos modèles ont provoqués, pour beaucoup, irréversibles.
Pratiquement, où en sont les réponses politiques ?
On assiste à trois types de réponses : l'une totalement démagogique, la deuxième, plus raisonnable mais empêtrée dans le conservatisme et la dernière, que je qualifierais de «révolutionnaire», en ce qu'elle propose une autre philosophie.
La première réponse rencontre de plus en plus de succès. Elle répond aux instincts grégaires qui, face aux difficultés existentielles, prônent le retour sur soi. Si l'on regarde les grandes puissances, la prédominance de choix isolationnistes et l'abandon du multilatéralisme font tache d'huile. Il est vrai qu'en premier abord, il n'est guère étonnant de constater que les pots de fer s'en sortent mieux que les pots de terre qui sont géopolitiquement plus enclins au multilatéralisme et à une approche plus collective. Sans aller chercher loin dans les rapports de force inter continentaux, on a à nos frontières un exemple simple de cette suprématie court-termiste : le succès apporté par la compétition bilatérale entre deux länders, bavarois et de Hesse, dans le domaine automobile. Remarquablement performante, elle ne laisse que les marges faibles à l'ensemble des – autres -, constructeurs généralistes mondiaux.
La deuxième qui défend une politique globale équilibrée entre les continents et les nations, comme la France, a fort probablement perdu la bataille. Ses voisins proches, eux-mêmes, commencent à quitter le navire.
Nonobstant, dans les deux cas de figure, l'économie reste basée sur la consommation et sur un capitalisme qui a perdu ses vertus originelles car kidnappé par l'unique moteur qu'est le profit.
Reste donc une révolution dans la pensée politique, qui dépasse LA politique. Elle rentre dans une dialectique philosophique.
Schématiquement, on doit se décider entre deux visions : la continuité ou la rupture d'avec notre vison amniotique de l'homme isolé de son Univers.
A ce propos, les scientifiques ont découvert, depuis plus d'un siècle, que la place de la terre et, donc des terriens, n'était ni centrée, ni hélio-centrée dans l'Univers, mais singulière (on est même de plus en plus convaincu que notre Univers n'est qu'une perception d'un multivers...).
Plus concrètement, il nous faut choisir collectivement entre :
- La persévérance dans le toujours plus de droits individuels qui s'est accompagnée d'une illusion de posséder toutes les clés de nos destins ; que ce soit dans le choix de nos descendances, de nos modes de consommation, de notre rapport d'usage du «collectif», de nos protections face aux plus démunis qui – facialement – ne peuvent que demander et rien donner...
- le devoir vis à vis de la collectivité, de la population mondiale, de la terre nourricière.
On parle bien ici d'un renversement radical de paradigme qui, théoriquement, ne peut se faire par un claquement de doigt ; et pourtant il y a urgence. Les capacités de la terre et l'extrême danger géopolitique qui court derrière un modèle qui a fait long feu ne nous offrent plus de latitude.
Il est vrai que l'on constate, un peu partout, de nombreuses initiatives qui n'attendent plus rien du politique. Mais, auront-elles la capacité d'être une force d’entraînement suffisante ?
Si on veut être positif, on pariera sur l'exceptionnelle capacité d'adaptation et de résilience humaine.
Mais il est clair que cette nouvelle philosophie de vie imposera beaucoup de sacrifices et d'humilité.
En effet, celle-ci exigera une capacité à la «dépossession». Que ce soit dans les domaines de son «confort», de celui de l'acceptation des limites de la nature, celui de la raison dans ses exigences de maîtrise totale (dans sa reproduction, sa domestication sans limite, son égocentrisme face au sort des autres).
L'homme le plus riche de la planète, convaincu que les ressources de la Terre vont finir par s'épuiser et que l'humanité devra s'installer ailleurs, finance déjà des recherches sur des mégalopoles autonomes flottant dans l'espace, qu'il rêve de construire (négociations avec la NASA).
L'humanité vit à crédit dans tous les sens du terme : la dette financière mondiale est estimée à plus de 7 000 milliard d'Euro et on a consommé, en août, la totalité annuelle des capacités de la terre. Le chronos diplomatique s'accélère, parfois à coup de «Tweet». La crispation gagne nos grands responsables. Emmanuel Macron vient de le dire, à l'orée du lancement du G7 : ne pas céder à la faiblesse du temps présent.
La pérennité de l'humanité, dans son environnement, est en jeu.
Le 13/03/2018
Histoire et futur du Cosmos
Aux plus hautes énergies accessibles à la physique, il n'y a ni noyaux, ni protons, ni neutrons, rien qu'une soupe de quarks et de gluons (un proton est constitué de quarks liés -comme par une glu- par des nuages de gluons). On appelle cela un plasma de quarks et de gluons, et ce fut l'état dominant de l'Univers environ un dixième de milliardième de seconde après le Big Bang (10-10 s).
Si l'on remonte aux premiers temps de l'Univers, ce plasma était constitué d'électrons libres et de protons, avec quelque 10% de noyaux d'hélium, et des photons diffusés dans toutes les directions.
De plus à l'origine, l'Univers était dominé par des paires de matière et d'antimatière (Des paires proton-antiproton se créaient spontanément à partir du rayonnement aux températures extrêmes des premières nanosecondes de L’Univers). La fournaise initiale n'a laissé derrière elle que très peu d’antimatière. Cette création s'arrêta lorsque l’Univers entra en expansion et se refroidit. La quasi-totalité des antiprotons s’annihilèrent avec les protons, les quelques protons restants étant ceux qui constituent notre Univers.
On introduit l'idée d'une supersymétrie qui pourrait résulter de jets uniques dans les collisions à haute énergie proton-antiproton. Une telle collision libère une énergie qui se matérialise en une cascade de quarks et autres particules de courte durée de vie. Comme la quantité de mouvement doit être conservée durant la collision, un jet de particules émergeant dans une seule direction, et pas dans la direction opposée, serait le signe de la supersymétrie.
Pendant l'ère du rayonnement, avant que ne domine la matière, diverses forces agissaient sur les différentes particules. Il y avait alors compétition entre gravité et pression de rayonnement.
Ces deux agissent sur les fluctuations, que l'on peut considérer comme des ondes sonores dans un fluide essentiellement constitué de particules de lumière, ou photons.
Puis s'est produit l'effet de la brisure de la symétrie originelles entre les forces fondamentales.
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Le refroidissement a d'abord permis l'apparition d'un mélange stable de protons, de neutrons et d'électrons, briques de base de tous les éléments chimiques.
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L'expansion continuant et la température chutant, les électrons ont été captés par les noyaux et se sont mis à tourner autour, engendrant un processus d'interaction électromagnétique qui est la clé de la chimie.
Après que les atomes d'hydrogènes les plus simples de tous, se soient alors formés, les étoiles ont suivi peu après.
En fait, c'est précisément lorsque la température du rayonnement tomba en dessous de 3000 degrés Kelvin, qu'il n'y eut plus assez de photons énergétiques pour garder la matière sous forme ionisée, l'hydrogène se constitua en atomes. Il resta très peu d'électrons libres. Les photons ne diffusèrent plus et le rayonnement se découpla de la matière.
Deux autres particules sont présentes : les baryons (particules lourdes) et les particules de matière noire de faible interaction (nous sommes essentiellement faits de baryons, tels les protons et les neutrons qui constituent nos molécules).
- Les baryons tombèrent dans les puits du potentiel gravitationnel des fluctuations de la matière noire, ce qui amplifia considérablement la croissance de leurs fluctuations. Quand le gaz de baryons perd de l'énergie et se contracte, il tourne de plus en plus vite. Un disque se forme, qui est lui-même gravitationnellement instable,
- Quand un nuage de matière noire et de matière ordinaire se contracte pour former une galaxie, par exemple, la matière ordinaire se fragmente en étoiles (cela s'est produit à l’époque de la formation des galaxies, un milliard d'années après le Big Bang) mais la matière noire reste intacte. À cause de sa faible interaction, elle ne perd pas d'énergie par rayonnement et reste donc invisible. Au cours de l'évolution cosmique, les particules noires se condensent en nuages noirs, mais pas en
étoiles. (cette matière est sujette à la seule gravité).
L'univers marche sur un fil car d'après les mesures, il est pratiquement plat. Sa masse le met à un point critique, entre un Univers Ouvert, pas toujours en expansion et un Univers Fermé, courbe et qui se refermera un jour sur lui-même. Dans un univers fermé, la gravité finit par supplanter ce qui se passe dans un univers ouvert.
Si son espace plat est en expansion accélérée. Il peut avoir une légère courbure, positive ou négative, ce qui deviendra un élément déterminant pour dire si l’Univers est infini. Ce qui maintient l'Univers dans cet équilibre si ténu entre planéité et expansion accélérée pourrait être l'Énergie sombre.
Il faut savoir que la matière détectée, y compris la matière noire, n'est que le tiers de ce qui est nécessaire pour assurer l'équilibre de l'Univers entre expansion et effondrement gravitationnel. C'est comme cela qu'en complément à sa première théorie de la relativité générale, Einstein avait voulu remédier à cet écart, en introduisant une constante cosmologique, une force destinée à contrer les effets de la gravité.
Einstein avait découvert qu'une forte gravité ralentissait les vibrations lumineuses (décalage vers le rouge).
Notre modèle actuel est basé sur le Big Bang de Friedman et Lemaître. L'interprétation moderne de la constante cosmologique en fait une énergie possédant une pression négative, c'est-à-dire exerçant une force répulsive (une pression positive, au contraire, comme la gravité, exerce une force attractive qui contrarie l'expansion de l'Univers). Elle agit comme une contribution constante, mais négative, à la densité d'énergie de l'Univers. Si l'énergie sombre représentait les deux tiers de la densité critique de l'Univers, la planéité de l'Univers serait expliquée. La pression négative agit comme une antigravité, et provoque l'accélération de l'Univers à grande échelle, Ce champ d'énergie est donc une excellente solution. A noter également que le rayonnement tend vers le rouge lorsqu'une masse s'éloigne de l'observateur (effet DOPLER).
Toutes les densités d'énergie diminuent sauf une, celle de l'énergie noire, qui serait la constante cosmologique. Au tout début, la densité d'énergie de la constante cosmologique était dominé par par la densité de la matière ordinaire et du rayonnement. Son effet était négligeable. Par la suite, c'est l'énergie sombre qui en est venue à dominer. Quand sa densité est devenue supérieure à celle de la densité de matière décalée vers le rouge, l'Univers a connu une phase d'accélération.
Le 20/02/2016
QI, QE, QC... ?
Quotient Intellectuel, Quotient Emotionnel, Quotient (de) Curiosité
La compétitivité demande aux entreprises une performance individuelle et collective toujours accrue. La logique individuelle devant se caler sur celle de l’entreprise qui est celle de la plus grande valeur ajoutée.
Par ailleurs, plus le marché s’ouvre (avec des entrants dans l’arène, toujours plus nombreux) plus les marges sont difficiles à trouver…
- Lors des premières phases de recherche de compétitivité, il a semblé déterminant au monde de l’entreprise de rechercher les profils à grand Quotient intellectuel. L’entreprise qui fait la différence était la plus pertinente dans ces choix techniques, économiques… il fallait des ingénieurs techniques et financiers dotés des neurones les plus performants
- Puis le développement des Produits a atteint le haut de la courbe en « S ». En même temps s’est produite une accélération très forte de la concurrence (elle, se trouvant dans le milieu de cette courbe). Les entreprises ont alors compris que la différence ne se ferait plus seulement sur l’intelligence mais passerait par une optimisation de la gestion émotionnelle. L’asymptote de la sophistication des produits et de l’optimisation des process étant tutoyée, c’est la constance et la vitesse de production qui comptait. Les robots ont apporté celle-ci dans les charges les plus directs (au sens gestion financière), et la main d’œuvre qualifiée (de plus en plus) s’est retrouvée précontrainte par une attente de niveaux de cadence dans la durée, toujours plus élevée.
C’est ainsi que l’on a vu apparaître des « Burn out », naturellement plus vite atteints par les « QE » plus faibles…
Les cadres travaillent le soir et le week-end, toujours plus concentrés (et jugés) sur le quantitatif de taches accomplies.
Ce faisant, se dessine peu à peu une nouvelle donne. Et, fort heureusement, car les « QE » sont, cette fois « au taquet » et, à leur tour, calés sur le haut de la courbe en « S ».
Le numérique, l’arrivée des concepts « UBER » sont en train de contraindre les entreprises à une nouvelle (et forte) évolution :
- Avoir des salariés « intelligents et « émotionnellement solides » ne suffit plus.
- Parallèlement, on voit éclore un peu partout des « clubs » d’innovation.
Vue de ma petite lorgnette (riche de 32 ANS dans un grand groupe), j’ai fait le constat suivant :
- La performance individuelle a très sensiblement cru. Comme dans une fourmilière, chacun connais de mieux en mieux sa tache et l’optimise sans faillir. Mais la gestion collective de la pression s’est retrouvée -le plus souvent- piégée dans une spirale de fuite en avant : « à tout niveau de l’entreprise, on est « le nez dans le guidon ».
- Je perçois –majoritairement- les talents, recentrés presqu’exclusivement sur leur mission contractuelle, leur supérieur l’étant tout autant. Et plus il y a de niveau hiérarchiques, moins les marges d’initiative se ressentent.
- Je les sens pour la plupart, d’excellents soldats au service d’une équation économique implacable. Ils sont un peu des moutons d’un système qui leur échappe. La contrepartie qu’ils trouvent semble se réduire à un niveau de poste et des moyens financiers, qu’ils peinent à utiliser par manque de temps…
- C’est ainsi qu’on ne peut nullement être surpris de l’acceptation, par le plus grand nombre, de notre gouvernance politique. On ne cherche pas d’amélioration collective (on n’en a pas le temps et on est habitué à subir) ou on rentre dans un processus de rejet de supposés coupables…
Aussi, semble t-il impératif, urgent même, de redonner de la respiration dans la coproduction des talents des entreprises.
D’où cette idée de rechercher des personnes à grand QC « Quotient de Curiosité » dont la nature les conduit, constamment à traquer le nouveau, l’innovation…
Facialement, on pourrait craindre un risque de moindre performance dans ce que l’on sait faire (ce que, au passage, le plus grand nombre sait également !) mais cela est compensé par une plus grande agilité à s’adapter, à produire autrement ou autre chose. Hors, l’économie s’oriente vers une plus grande diversification et flexibilité de l’offre.
Celle-ci évoluant d’un paradigme « quantitatif pur » vers un paradigme « qualitatif choisi ». La « pure société de consommation » devrait laisser la place à celle d’une production plus qualitative et plus universelle au service des hommes et de leur planète.
Liens Education - Vie politique
Le 19/01/2016
Le stade ultime de la démocratie est la démocratie directe, exercée par des citoyens instruits, libres et responsables, qui donnent directement leur avis sur les lois et régissent ce qu'ils veulent voir appliqué ou non.
La démocratie représentative, telle qu’elle est devenue, est une « mascarade » permettant à une petite élite de se reproduire par cooptation en réclamant périodiquement l'aval du peuple basé sur n’importe quelle promesse, tablant sur leurs penchants parfois les plus veules et les plus immédiats.
De cette façon, qu'importe celui pour qui on vote, il y a toutes les chances pour qu’il trahisse d’une façon ou d’une autre ses promesses initiales. Ce faisant, on s'exonère de toute responsabilité collective. !!
On voit donc que l’on a besoin d’un trépied de qualités individuelles : instruit, libre et responsable.
- L’instruction est - peut-être - le pied le moins mal loti du triptyque,
- La liberté est, sans doute, la notion la plus ambigüe qui soit. Déjà, individuellement on aspire à toute liberté qui n’empiète pas sur celle des autres… mais les besoins individuels n’étant pas tous identiques, on doit, au mieux, raisonner en « Plus Grand Commun Démultiplicateur ». Cependant, même à cette maille, on se heurte aux limites du troisième « pied »,
- Etre un individu responsable (pour ma part, je dirais, tout simplement adulte). Cela signifie que le citoyen mesure sa place dans la cité au regard de tous ses devoirs. Et de tous ses devoirs, découlent tous ses droits…
C’est probablement sur ce dernier volet du triptyque que se joue la maturité et la réussite d’une cité.
Les promoteurs de cette qualité sont les parents et l’école. Si concernant les premiers, on ne dispose que d’incitations (leviers indirects), on a, en revanche, des leviers directs sur la seconde.
Je reprendrais une formule que j’ai postée via une autre idée de la plateforme :
il faut que l'enseignement passe d'un paradigme « éducation de masse pour un avenir individuel» à un paradigme « éducation de l'individu pour un avenir collectif ».