Vision spirituelle

Dieu Religion Pratique

 

Comme pour beaucoup, mon environnement familial, d’une part, et scolaire, d’autre part, ont conditionné grandement mes premiers pas de jeune adulte. Et comme ma nature est de ne pas pouvoir faire les choses à moitié ni même au trois quart, ceux-ci ont été très « monolithiques », nourris et investis dans l’univers « catho ». (cf dessous une liste de mes activités d’alors). 
Et, comme souvent lorsque l’on tombe à corps perdu dans une direction, on atteint l’overdose… Plus précisément après plus de 15 ans que ce soit au niveau de l’action et la réflexion, inévitablement, j’ai découvert d’autres choses, aiguillonné en cela par ma confrontation inévitable « au reste du monde »…
Du coup, cette longue expérience m’a amené à faire un peu de tri dans le « croire en Dieu », la religion et les pratiques. 


Ayant un esprit raison-nable empreint d’un fort cartésianisme, se sont assez rapidement imposé à moi la préexistence et la « création » de Dieu. 
Pour ne citer qu’un exemple, la lecture du superbe ouvrage « l’existence a-t-elle un sens » de Jean Staune a généré en moi une forte résonnance dans cette certitude. 
Pour ce qui est de l’incarnation de Dieu, là, on rentre dans un domaine de la relation par-delà celui de la réflexion. De nature empathique - pour ne pas dire totalement crédule (cf mon asperger) -, je vis chaque relation en mode éponge. Aussi, peu à peu au fil de mes expériences et rencontres, de l’écoute et du regard, du silence et de l’attention, j’ai trouvé qu’indiscutablement le « beau » dominait « le laid ». Pour m’en convaincre, il me suffisait de contempler la Création. La nature : elle est belle ; les animaux ; ils sont crédules et dénués de noirceur. Concernant l’homme, cela prend plus de temps. Car contrairement à la flore et la faune l’homme est libre, en ce sens qu’il impacte son évolution. Il suffit pourtant d’être curieux, s’accordant le temps de la patience et de la perspicacité. Avec l’œil et le cœur exercés, on découvre qu’également, dans chacun, il y a de la beauté. 
Je parle de beauté, comme le reflet de l’amour. Et celui-ci, je le discerne chaque jour, à des moments ou dans des lieux où je ne l’attends pas : à la caisse d’un supermarché, dans le RER, au travers d’un échange avec un collègue...
Aussi s’impose à moi l’évidente suprématie de l’amour dans l’univers. 
Donc je crois en Dieu créateur de l’univers dans un acte d’amour. 


Maintenant si je parle de religion, je commence à me sentir moins à l’aise. En effet je crois dans le Dieu des bouddhistes, des musulmans, des juifs, et des Chrétiens. Celui qui nous rassemble dans un acte d’amour nous enseignant humilité et bienveillance dans le monde qu’il nous a offert. Celui qui pardonne et encourage…

Aussi, si j’observe une religion particulière, disons celle que je connais le plus : le « catholicisme », surgit en moi une raideur. En effet, l’affirmation par exemple d’église catholique « universelle » me fait craindre une appropriation définitive et aboutie, un peu exclusive. Hors il est clair que les églises, comme celle, catholique universelle, se sont construites peu à peu par la transmission et la progressive structuration, humaines. Celles-ci étant conditionnées par la géopolitique et l’histoire de régions de la planète, on ne peut nier que les bases de chacune résultent de leurs propres grilles de lecture qui se sont affinées et le continuent. 
Partant toujours de l’exemple de l’église catholique, s’il semble clair que Jésus ait existé et apporté un message divin, cela ayant été rapporté par plusieurs évangélistes, que penser de ce qui a été mis en exergue et qui constitue le socle de l’église catholique aujourd’hui ?
Je cite « Pierre » bâtisseur, « Marie » virginale, je regarde les « rituels » de la passion, j’entends les préceptes de « grâce » et de « sacré ». Certes il est vrai que les évangiles nous évoquent cela… mais leur inscription « en dur » me gêne. Car enfin tout cela n’est pas un prérequis dans le chemin du bonheur et de la vérité. Certes l’amour est transcendantal mais il n’est, à mes yeux, nul besoin de la symbolisation de « Pierre » ni de « Marie », ni nécessaire de passer par des « grâces » et du « sacré ». La puissance inouïe de la vie de Jésus et son invitation à le suivre me semblent, en prenant un terme contemporain tellement « autoportant ». Delà, l’envie et la nécessité du partage s’imposent naturellement. 
D’ailleurs on sait qu’au sein propre du Christianisme, des branches s’opposent sur ces aspects ! Dès lors quel sens donner à ces « arcqueboutages » de la part de toutes ces chapelles ? 
Je me méfie des dogmes et des rites : certes, ils peuvent servir certains par une incarnation qui fait écho à leur contexte, à leur culture et à leur besoin propres et c’est une voie respectable. Mais ils peuvent tout aussi desservir et détourner de l’essence même du message. 


Pour ma part, je pense que l’église est « intérieure » à chacun et qu’elle opère dans le partage et les échanges entre tous. Là est l’universalité. 
Les dogmes et les rites constituant des « médias » communs, j’ai observé que beaucoup de grandes paroisses, que l’on trouve dans les villes, semblaient se dissoudre au travers de leurs pratiquants. Elles ne me semblaient plus être parole de vie mais résonnance de vie entretenant une confusion entre culture et foi : les évangiles dissous dans le rite. Combien de fois ais-je tenter, au cours d’une discussion avec un ancien de mes groupes catho d’antan, de remettre un lien et eu l’impression que mon interlocuteur ne le voyait absolument pas. 
Mais, de toutes les façons, je n’ai aucun jugement envers les « catho », d’ailleurs en quoi pourrais-je me l’octroyer ? Je cherche la vérité comme chacun d’entre eux et ne crois, en aucun cas, être plus éclairé. 
D’ailleurs, on y trouve des gens formidablement croyants et lumineux. Et il ne m’est d’ailleurs pas compliqué de le voir puisque ma propre sœur s’investit dans une « grande paroisse » avec une foi que j’admire profondément. Dernièrement j’ai revu un copain de promo qui est rentré chez les Dominicains, tout juste sorti de l’école ; je ne l’avais pas revu depuis sa prise d’habit à Toulouse… il y a quelques 35 ans ; je me suis retrouvé devant lui, comme hypnotisé par son regard. Je ne pouvais m’empêcher de le quitter tellement j’y lisais une infinie paix intérieure bienveillante et il a fallu que Sophie m’arrache à lui car il fallait que l’on parte. 
Ainsi, ma nourriture spirituelle est finalement partout et pour beaucoup là où je ne l’attends pas, grandement dans « la société civile » où je m’investis politiquement « ce qui concerne le citoyen ». Mais elle l’est également dans mon besoin de participation à des offices de communautés religieuses pour m’entourer dans l’écoute de Dieu. 

A chacun son chemin... Le pire étant de ne rien chercher et de ne croire… finalement en rien. 

 

Communauté chrétienne des TP…. 5 ans
Alphabétisation paroisse St Honoré des laux…. Responsable 3 ans
Groupe Arc-en-ciel (scout section handicapés)….    2 ans
Groupe de partage avec des polytechniciens et un jésuite… 3 ans
Mouvements des Cadres Chrétiens…. responsabilité 5 ans
IPEF pour les jeunes familles (obédience Opus Dei)… 1 an
Une semaine de ski avec le "renouveau Charismatique"
Pèlerinage de Chartres grandes écoles…. 5 fois
Pèlerinage en terre sainte avec le CEP
Séjour et partage à Taizé (obédience œcuménique)
Cycle théologie avec le CEP (sur 1 an)
Cycle biblique avec le CEP (sur 1 an)
Cycle foi et travail à "la catho" (sur 1 an)
……

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