Les citoyens sont devant, les politiques derrière...

lambdaprime Par Le 19/04/2015 à 23:16 1

Lassés par la longue agonie de la sphère politique, beaucoup de citoyens, pragmatiques, ont décidé d’avancer…

Le pragmatisme n’est pas un concept novateur. Depuis la nuit des temps, l’homme, comme tout être vivant, s’est adapté à son environnement. Même constat pour les groupes, à commencer par la cellule familiale : « Quand on ne peut manger du saumon, on mange des sardines ». Les rapports de l’humain aux objets, à son environnement et à ses congénères se sont régulièrement calés en fonction des évolutions de l’histoire et de l’état de nos connaissances.

Notre société de consommation s’est imposée au cours  des dernières décennies, jusqu’à devenir un paradigme. On a assisté à une montée du pouvoir d’achat, enclenchée lors des « trente glorieuses » et, amplifié, entre autre, par le fait que les foyers se sont mis à travailler à deux. D’un autre côté, le média pris un essor considérable, se révélant un formidable dopant du désir. Si les entreprises y comprirent l’intérêt, puis la nécessité, il n’est pas déplacé de dire qu’il a façonné de façon importante nos façons de vivre... voire nos façons de penser. Enfin, si l’on considère que le désir de posséder fait parti du subconscient collectif, celui-ci s’est transformé progressivement en dépendance.  

Mais cela « c’était avant » comme le dit la publicité. Car, par excès de gourmandise (ou de laxisme), l’essor économique français a laissé progressivement des couches -  toujours plus nombreuses - de « gras »,  non nécessaire et non porteur de réelle valeur ajoutée, s’y glisser insidieusement. Comme cela se produit dans tout cycle, l’asymptote a été atteinte puis dépassée : la capacité à consommer régresse, les lourdeurs du système fatigue (le gras finit pas être indigeste) et, chacun réalise peu à peu que cette hyper et désordonnée consommation n’est pas sans conséquence sur la santé de notre terre.

Aussi voit-t-on apparaître dans le conscient individuel, des aspirations à la raison, au pragmatisme et à l’efficacité.

              • pragmatisme : le commerce direct de consommateurs à consommateurs, se développe pour des produits neufs ou non neufs, taillant dans l’obésité de la chaîne de consommation,
              • efficacité : les citoyens s’organisent entre eux pour répondre à leurs besoins de service ou de travail. De plus en plus d’entreprises et de chercheurs d’emploi se rencontrent via des sites web.
              • raison : Les concitoyens (re)découvrent l’économie de la nature - au sens premier - et œuvrent à plus de performance et plus de qualité environnementale pour répondre aux besoins individuels et collectifs.

Bref, le citoyen se réapproprie le sens de l’économie dans sa sphère de vie. Par ailleurs et de façon complémentaire, la notion d’usage commence, petit à petit, à grignoter celle de propriété (là, on assiste, peut-être, aux prémices d’une révolution majeure…).

Alors que nos politiques se sont complètement égarés dans un comportement irresponsable totalement déconnecté de la vie réelle, les électeurs ont décidé par la force des choses, de ne plus les attendre. Pragmatiques, ils les lâchent…

Il devient donc urgent, si on veut éviter les dangers d’une nouvelle équation écrite, directement, par la société civile (plus efficace frontalement mais pas forcément gagnante au niveau collectif), que le politique et ses responsables se repositionnent, devant, avec des acteurs « qui ont déjà avancé, mains dans le cambouis ». Ces derniers redeviendront… nos représentants.

Commentaires

  • BERANGER

    1 BERANGER Le 29/06/2017

    les dernières élections renforcent cette impression que les citoyens ne veulent plus être représentés par des élus qui les ignorent et la notion de députés de la société civile a fait son apparition. Les élus ne doivent pas représenter le peuple mais être issus du peuple et être à son service. Les élus doivent écouter le peuple pour prévoir et organiser les évolutions afin d'éviter les révolutions;

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